Environ·s

Reporter d'autour de moi, par chemins, cuisines et musées, du coin d'ici à un peu plus loin, des séries photos (presque) régulièrement dans vos boites mails, pour voyager sans bouger de son canapé !

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Par Bertrand Paris-Romaskevich
9 mars · 2 mn à lire
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Balade en pays mornantais

Où l'on se sent bien vivant — et plutôt à côté de Lyon (oui, bon, les jeux de mots, parfois…). Parce que dans le climat actuel, il faut se rappeler des petits bonheurs à côté de chez soi, aussi.

Voltaire, dans Candide, nous amène à la conclusion : « cultivons notre jardin ». Voltaire n’est qu’un homme, et Candide, un personnage. Cependant, il y a une chose à tirer de ce récit : la naïveté peut vite amener à la désillusion. Mais il existe une suite – quelque chose qu’on pourrait imaginer par-delà ce repli sur soi. Une suite où ce jardin ne serait qu’un espace de ressourcement, pour mieux affronter le monde en pleine conscience de ce qu’il est, et de ce que nous y faisons en tant qu’espèce.

Ce que je retiens de ce récit, c’est le besoin de prendre soin de soi, de prendre soin des autres pour pouvoir faire face au reste. C’est pourquoi aujourd’hui je vous propose une balade de saison dans les débuts de l’Ouest Lyonnais, parenthèse de sérénité et de joie d’avril 2023, aux premières chaleur du soleil et à deux pas de Lyon.

Nous sommes partis de Vernaison vers le vieux Montagny, via Millery, avant de redescendre vers Givors, dont nous avons ainsi eu l’occasion de découvrir un nouveau visage encore, bien différent de celui que l’on connait habituellement.

Entre zones artisanales, périurbain et forêts, nous nous sommes frayés un chemin (très bien balisé, rassurez-vous, merci la FFRando et tous ses bénévoles ainsi que le Département du Rhône et la Métropole pour les balisages !).

Nous avons croisé la voie de chemin de fer à l’abandon entre Brignais et Givors, dont on espère qu’elle sera un jour rouverte — mais qui fait un beau terrain de jeu en attendant !

Mais on finit rapidement par se retrouver dans un autre monde, où les fleurs sauvages et colorées et les chemins entourés de murets en pierre sèche nous ramènent dans un Massif Central qu’on n’aurait pas pensé retrouver si près de Lyon.

Et au milieu… le Vieux Montagny, ancien centre-bourg qui surplombe la vallée avec une vue dégagée jusqu’à Lyon (et le village moderne est en contre-bas).

Oui, on voit Lyon, après, c'est un peu de loin quand même, hein.Oui, on voit Lyon, après, c'est un peu de loin quand même, hein.

Puis c’est le retour entre champs et bosquets, entre Montagny et Chassagny, avec un plateau agricole de toute beauté au printemps !

Dernière étape avant de revenir à la ville, la forêt de Chassagny, qui paraitrait presque enchantées aux abords de sa rivière, mais “heureusement”, les marques de propriété nous rappellent vite la réalité d’où nous sommes.

Ce que je partage avec vous aujourd’hui, c’est aussi un petit souvenir d’une randonnée encore à deux, à l’aube d’un grand chamboulement dans nos vies — bien au-delà de la fin de Tadaa, la coopérative qui m’a occupé pendant 10 ans… On peut voir ça comme un assez bon timing finalement — l’occasion de cette prise de recul et de cette réinvention pour mieux repartir au monde !

L’actualité est donc bien chargée en ce moment. Mais ce jardin que l’on visite, ici, c’est aussi pour mieux faire face à l’actualité que glaçante, ici comme ailleurs – et notamment à l’Est, entre les 2 ans de l’invasion de l’Ukraine et l’assassinat de Navalny en Russie, en prévision des “élections” présidentielles du printemps.

Heureusement il y a aussi des bonnes nouvelles comme le prix Irène Joliot-Curie pour l’engagement remis à Olga le 7 mars dernier — et bien sûr la famille qui s’agrandit dans les jours qui viennent !


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Prochain numéro dès que possible… mais comme vous avez compris, les semaines à venir vont être bien remplies ;)

Merci de votre lecture, et à très bientôt !

— Bertrand Paris-Romaskevich